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Quelles stratégies Matthieu Malige a-t-il mises en place pour transformer le groupe Carrefour ?

Posté par : Ironclad96 - le le 10 Avril 2025

En fait, ce qui m'intrigue surtout, c'est pas tant *ce qu'il a fait* (genre les grandes lignes, on les connait), mais *comment* il s'y est pris concrètement. On parle quand même d'un paquebot comme Carrefour, c'est pas une start-up qu'on retourne en 6 mois. Y'a dû avoir des résistances internes de dingue, des jeux de pouvoir... bref, j'aimerais bien creuser les aspects plus 'humains' de la transformation, au-delà des simples plans stratégiques annoncés.

Commentaires (17)

C'est clair que l'aspect humain est souvent sous-estimé dans les analyses de transformation d'entreprise, surtout de cette envergure. Les plans stratégiques, c'est bien joli sur le papier, mais la réalité du terrain, c'est souvent une autre paire de manches.Pour avoir bossé sur des projets similaires (pas chez Carrefour, hein, mais dans des boîtes avec des enjeux importants), ce qui ressort souvent, c'est l'importance de la communication interne. Faut embarquer les équipes, leur expliquer le *pourquoi* des changements, pas seulement le *quoi*. Et ça, ça demande une sacrée dose de pédagogie et de diplomatie.En parlant de diplomatie, je me demande comment Malige a géré les potentielles tensions entre les objectifs financiers à court terme et les impératifs RSE. Parce que bon, la performance financière, c'est le nerf de la guerre, mais les critères environnementaux et sociaux, ça peut vite devenir un frein si c'est pas bien intégré. Et là, faut jongler avec des indicateurs parfois difficiles à concilier. Comment tu mesures concrètement l'impact d'une politique de dématérialisation à grande échelle, par exemple ? C'est pas juste une question de réduction des coûts, y'a aussi l'impact sur l'emploi, sur la formation des collaborateurs...D'ailleurs, en parlant des collaborateurs, c'est un autre point clé. La transformation digitale, ça implique souvent une montée en compétences massive sur des sujets comme la data et l'IA. Et ça, ça se fait pas du jour au lendemain. Faut investir dans la formation, accompagner les équipes, les rassurer aussi, parce que y'a toujours une part d'inquiétude face à l'inconnu.Après, je suis d'accord que le pilotage agile, c'est un plus indéniable pour s'adapter aux changements du marché. Mais là aussi, ça demande une vraie culture d'entreprise, avec une capacité à remettre en question les process existants et à accepter l'échec. Et ça, c'est pas forcément évident dans un groupe aussi gros et structuré que Carrefour. Donc, au-delà des outils et des méthodes, c'est vraiment l'état d'esprit qui compte. Faut que les équipes se sentent empowered, qu'elles aient la liberté d'expérimenter et de proposer des solutions innovantes.Enfin, pour avoir une vision claire de la performance, la digitalisation de la finance et l'utilisation de la data sont essentielles. Mais encore faut-il savoir quoi mesurer et comment l'interpréter. Y'a un risque de se noyer sous un déluge de chiffres si on n'a pas une vision claire des objectifs et des indicateurs clés. Et là, le rôle du CFO est déterminant pour donner du sens à toute cette information et la traduire en actions concrètes.

Quand tu dis qu'il faut embarquer les équipes et leur expliquer le *pourquoi*, je plussoie à 200%. C'est la base, mais tellement souvent négligé. Les gens sont pas des robots, ils ont besoin de comprendre où on les emmène, sinon c'est résistance assurée. Et ça, ça se traduit par des pertes de temps, de l'énergie gâchée et des résultats en berne. Faut oser la transparence, même quand c'est pas joli-joli. Mieux vaut un "onvadevoirfairedesefforts" qu'un "toutvabien" hypocrite.

Merci pour ces points, c'est exactement le genre de retour d'expérience que je cherchais ! 👍

L'insistance sur la transparence, c'est super pertinent. VentDivin a raison, l'honnêteté, même quand les nouvelles sont pas top, ça crée une adhésion bien plus forte. Pour revenir sur la digitalisation de la finance et l'utilisation de la data, dont parlait TrainSpotter2.057, je pense qu'il y a un vrai parallèle à faire avec ce que Malige a mis en place. Il a restructuré les opérations en Amérique latine, non ? Ça impliquait forcément une meilleure visibilité sur les chiffres. J'imagine qu'il a du s'appuyer sur des outils d'analyse poussés pour identifier les leviers de croissance et les zones de faiblesse. Et ça, ça passe par une fiabilisation des données, une standardisation des process, et une formation des équipes à ces nouveaux outils. Et puis, cette histoire de critère RSE et de performance, c'est un serpent qui se mord la queue. Si Carrefour veut attirer (et retenir) des clients, il ne faut pas faire n'importe quoi, car maintenant, ils sont regardant. En fait, je me demande si Malige a mis en place des indicateurs de performance spécifiques pour mesurer l'impact des initiatives RSE. Par exemple, un indicateur sur la réduction du gaspillage alimentaire, ou sur l'empreinte carbone des produits vendus. Ça permettrait de mieux piloter la stratégie et de communiquer de manière transparente sur les résultats. Une sorte de reporting intégré, quoi. Parce que bon, les consommateurs sont de plus en plus sensibles à ces questions, et ils sont prêts à boycotter les marques qui ne font pas d'efforts. Donc, c'est pas juste une question d'éthique, c'est aussi une question de business. Et ça, Malige a dû l'intégrer dans sa stratégie.

Bon, je reviens vers vous après avoir creusé un peu plus le sujet. J'ai trouvé des infos intéressantes concernant la mise en place d'indicateurs RSE, comme Créatif le suggérait. Apparemment, Carrefour a mis en place un système de reporting intégré assez poussé, avec des indicateurs clés de performance environnementaux et sociaux suivis de près par la direction. C'est pas parfait, mais ça a l'air d'aller dans le bon sens. 😉 Ce qui m'a le plus marqué, c'est l'accent mis sur la réduction du gaspillage alimentaire. Ils ont des partenariats avec des associations pour redistribuer les invendus, et ils ont mis en place des promotions sur les produits proches de la date de péremption. C'est des petites actions, mais mises bout à bout, ça fait une différence. 👍 Par contre, j'ai pas trouvé grand-chose sur la gestion des résistances internes... ça reste un angle mort pour l'instant. 🤔 Faudrait que je continue à fouiller, mais c'est déjà un bon début. Merci encore pour vos contributions !

C'est top que tu aies déniché des infos sur le reporting intégré et les actions anti-gaspillage. Ca montre qu'ils prennent la RSE au sérieux, au moins dans une certaine mesure. Après, faut voir si les indicateurs sont vraiment pertinents et si les objectifs sont suffisamment ambitieux. Parce que bon, le greenwashing, c'est vite arrivé. Pour la gestion des résistances internes, c'est clair que c'est plus difficile à tracer. Les entreprises communiquent rarement sur leurs difficultés en interne, c'est logique. Mais si on part du principe que Carrefour a mis en place une stratégie de transformation digitale assez massive, comme l'indiquait TrainSpotter2.057, on peut imaginer que ça a généré pas mal de tensions. Selon certaines études, environ 70% des projets de transformation digitale échouent à cause de problèmes de conduite du changement et de résistances internes. C'est un chiffre qui fait froid dans le dos. Dans le cas de Carrefour, je pense que Malige a dû jouer un rôle clé pour désamorcer les conflits et convaincre les équipes de la pertinence de la stratégie. Son background en finance lui a probablement permis d'apporter des arguments rationnels et de montrer les bénéfices financiers de la transformation. Mais il a aussi dû faire preuve de beaucoup de diplomatie et d'empathie pour rassurer les collaborateurs et les accompagner dans cette période de changement. Vu que les sources mentionnent son leadership et sa capacité à améliorer la performance, on peut supposer qu'il a réussi à mobiliser les équipes autour d'un objectif commun. Mais bon, ça reste des suppositions, tant qu'on n'a pas de témoignages concrets de personnes ayant vécu la transformation de l'intérieur. En tout cas, c'est un sujet passionnant, et je suis curieuse d'en savoir plus sur les aspects humains de cette transformation. Si tu trouves d'autres infos, n'hésite pas à les partager!

C'est intéressant ce que tu dis sur la gestion des résistances. Tu as des exemples concrets de ce reporting intégré, Ironclad96 ? Je suis curieux de voir à quoi ça ressemble dans le détail. Notamment les indicateurs utilisés.

Alors, pour le reporting intégré, j'ai surtout trouvé des infos générales dans les rapports annuels de Carrefour et quelques articles de presse spécialisée. Pas de détails croustillants sur les indicateurs exacts utilisés, malheureusement. C'est assez opaque comme communication, faut dire. Ils mettent en avant les grandes tendances (réduction des émissions, etc.), mais pas le détail des chiffres. J'imagine que c'est confidentiel ou qu'ils veulent éviter de se faire épingler sur des objectifs non atteints…

Ok, donc si je comprends bien, on a des grandes lignes sur le reporting RSE, mais pas de chiffres précis. Dommage. 😕 Est-ce que tu sais si d'autres enseignes de la grande distribution sont plus transparentes sur ce sujet, ou c'est un peu la norme de rester vague ? 🤔

Bonne question VentDivin ! J'avoue que j'ai pas trop comparé avec d'autres enseignes. C'est ptet un biais de ma part de m'être concentré que sur Carrefour, vu que c'était le sujet de base. Faudrait ptet regarder ce que font Leclerc ou Système U pour voir si y'a plus de transparence... Si quelqu'un a des infos, je suis preneur !

C'est un bon axe de comparaison que tu proposes là. C'est vrai que la transparence, ça dépend vachement des boîtes. Y'en a qui jouent le jeu à fond, d'autres beaucoup moins. Faut voir si les enseignes indépendantes comme Leclerc ou Système U sont plus loquaces sur leurs chiffres RSE. C'est ptet aussi une question de culture d'entreprise, non ? Certaines sont plus ouvertes que d'autres sur leurs pratiques. Et puis, y'a aussi la pression des consommateurs qui peut jouer. Si les clients demandent plus de transparence, les enseignes sont obligées de s'adapter. Au final, c'est le marché qui décide.

Pour aller plus loin sur la transparence des chiffres RSE, vous pourriez essayer de regarder les rapports de développement durable (RDD) de ces entreprises. Souvent, ils sont disponibles en ligne et donnent pas mal de détails, même si c'est parfois un peu technique. Vous pouvez aussi chercher des analyses faites par des ONG ou des cabinets spécialisés, ils font souvent des comparatifs intéressants.

Si je résume un peu ce qu'on s'est dit, on a exploré la transformation de Carrefour par Malige, en soulignant l'importance de l'aspect humain et de la communication interne, ainsi que la gestion des critères RSE. Ironclad96 a creusé le sujet du reporting intégré, même si les chiffres précis restent difficiles à obtenir. On s'est aussi demandé si Carrefour était plus ou moins transparent que d'autres enseignes sur ces sujets. En gros, on cherche à comprendre comment Malige a opéré concrètement, au-delà des annonces officielles.

Je pense que Créatif a raison, checker les rapports de développement durable (RDD) est une bonne piste. Ces rapports sont souvent une mine d'infos, même s'ils sont parfois un peu arides à lire. On y trouve généralement des indicateurs clés, des objectifs chiffrés et des actions concrètes mises en place par l'entreprise. Si vous voulez gagner du temps, vous pouvez aussi utiliser des outils de recherche spécialisés dans la RSE. Y'a des plateformes qui agrègent les données RSE de différentes entreprises et qui permettent de les comparer facilement. C'est un peu comme un comparateur de prix, mais pour la RSE ! 😉

En parlant de transparence et de chiffres, un truc qui peut aider à contourner le manque d'infos directes, c'est d'éplucher les sites des agences de notation extra-financière (genre Vigeo Eiris, Sustainalytics...). Elles passent les entreprises au crible sur leurs performances RSE et leurs méthodologies sont publiques, donc on peut voir ce qu'elles regardent et comment elles notent. C'est pas la panacée, mais ça donne une autre perspective.

Mouais, les agences de notation extra-financière... J'ai toujours un peu de mal avec leur objectivité. Qui les contrôle vraiment ? Y'a pas mal de conflits d'intérêts potentiels, à mon avis. C'est bien d'avoir une perspective différente, ok, mais faut pas non plus prendre leurs analyses pour parole d'évangile.

C'est vrai qu'il faut rester prudent avec les agences de notation extra-financière. C'est un peu comme les agences de notation financière avant la crise de 2008, on se demande toujours qui tire les ficelles. Cela dit, ça reste une source d'information intéressante à recouper avec d'autres. Par exemple, on peut comparer les notes de différentes agences pour voir si elles convergent ou si elles divergent significativement. Si les notes sont très différentes, ça peut indiquer qu'il y a un problème de méthodologie ou un biais quelque part.